Une facette de la pensée de Robespierre !
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ange pitou
Aquila
Dumouriez le traitre
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Une facette de la pensée de Robespierre !
Bonsoir à tous,
Une facette de la pensée de Robespierre, relativement peu connue et restée à mes yeux très parlante : son combat contre l’expansionnisme nationaliste, et ce qu’on appellera plus tard l’ « impérialisme ». Il a toujours été, y compris en 1793, un adversaire acharné des guerres de ce type et il a prononcé des textes remarquables là-dessus.
Voici son discours contre la guerre :
« Les différents peuples de l’Europe n’ont ni les mêmes mœurs, ni le même degré de lumière, ni la même disposition à recevoir actuellement la constitution que le peuple français désire. En leur garantissant l’exercice de leur souveraineté, le droit de se donner librement une constitution , nous remplissons tous leurs vœux. Au contraire, si nous violons ce principe, nous courons le risque de les aliéner. On ne peut jamais fonder la liberté par l’emploi d’une force étrangère. Les préjugés qui la combattent cèdent à la raison et se fortifient par la violence. Il en est surtout qui ont un tel ascendant sur le coeur des hommes que les attaquer de front c’est les rendre invincibles et sacrés. Ceux qui veulent donner des lois les armes à la main ne paraissent jamais que des étrangers et des conquérants.
Remettons entre les mains des peuples leurs propres destinées, qu’ils règlent eux-mêmes la forme de leurs gouvernement. Défendons à nos généraux et à nos armées de s’immiscer dans leurs affaires politiques, c’est le seul moyen de prévenir les intrigues qui peuvent arrêter la Révolution et discréditer le nom français »
C’est un texte de 1793, écrit par Robespierre faute d’avoir pu empêcher la guerre contre les nations européennes. On s'en souvient qu'il s’était donné beaucoup de mal pour convaincre Brissot et ses partisans belliqueux.
J’avoue que pour ma part, ce sont ces pensées profondes qui m’incitent à admirer Robespierre que les austérités auxquelles on lui prête.
Une facette de la pensée de Robespierre, relativement peu connue et restée à mes yeux très parlante : son combat contre l’expansionnisme nationaliste, et ce qu’on appellera plus tard l’ « impérialisme ». Il a toujours été, y compris en 1793, un adversaire acharné des guerres de ce type et il a prononcé des textes remarquables là-dessus.
Voici son discours contre la guerre :
« Les différents peuples de l’Europe n’ont ni les mêmes mœurs, ni le même degré de lumière, ni la même disposition à recevoir actuellement la constitution que le peuple français désire. En leur garantissant l’exercice de leur souveraineté, le droit de se donner librement une constitution , nous remplissons tous leurs vœux. Au contraire, si nous violons ce principe, nous courons le risque de les aliéner. On ne peut jamais fonder la liberté par l’emploi d’une force étrangère. Les préjugés qui la combattent cèdent à la raison et se fortifient par la violence. Il en est surtout qui ont un tel ascendant sur le coeur des hommes que les attaquer de front c’est les rendre invincibles et sacrés. Ceux qui veulent donner des lois les armes à la main ne paraissent jamais que des étrangers et des conquérants.
Remettons entre les mains des peuples leurs propres destinées, qu’ils règlent eux-mêmes la forme de leurs gouvernement. Défendons à nos généraux et à nos armées de s’immiscer dans leurs affaires politiques, c’est le seul moyen de prévenir les intrigues qui peuvent arrêter la Révolution et discréditer le nom français »
C’est un texte de 1793, écrit par Robespierre faute d’avoir pu empêcher la guerre contre les nations européennes. On s'en souvient qu'il s’était donné beaucoup de mal pour convaincre Brissot et ses partisans belliqueux.
J’avoue que pour ma part, ce sont ces pensées profondes qui m’incitent à admirer Robespierre que les austérités auxquelles on lui prête.
Dumouriez le traitre- Citoyen
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Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Bonsoir Citoyen Dumouriez le traître,
Ce côté " humilité" de Robespierre n'était certainement pas dénuée de raison politique, à mon avis, car comme disait Gandhi :
"Cultiver l'humilité revient à cultiver l'hypocrisie. L'humble n'a pas conscience de son humilité."
Robespierre en avait conscience. Et même plus, il la recherchait car, pourquoi s'entêter à prendre une chambre de 15m2 et le faire savoir à tout prix au peuple ? De même que son "incorruptibilité, si ce n'est pas dans le but de grandir son image ?
Ce côté " humilité" de Robespierre n'était certainement pas dénuée de raison politique, à mon avis, car comme disait Gandhi :
"Cultiver l'humilité revient à cultiver l'hypocrisie. L'humble n'a pas conscience de son humilité."
Robespierre en avait conscience. Et même plus, il la recherchait car, pourquoi s'entêter à prendre une chambre de 15m2 et le faire savoir à tout prix au peuple ? De même que son "incorruptibilité, si ce n'est pas dans le but de grandir son image ?
Gertrude- Commandant de La garde Nationale
- Nombre de messages : 94
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Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Bonjour,
Je me joins à l'avis de Baptiste. J'admire Robespierre pour sa droiture, son opiniâtreté et sa probité. Je suis navré de vous contredire Gertrude, vous parlez avec vos vieilles caricatures, je ne cherche pas à le glorifier mais à rétablir la vérité. La Révolution ne changera pas l'avocat de province dont Robespierre conservera les manières jusqu'à la puissance, rien ne pourra le faire renoncer à la rigueur de son emploi et de la méticulosité de son apparence, il n'y a aucune artifice chez Robespierre : lorsque la Convention se peuplera de sans-culottes et bonnets phrygiens, il continuera à arborer cravate et perruque poudrée. C'est pourtant dans cet homme-là que l'esprit de la Révolution s'incarnera.
Il reste fidèle à la même stratégie : le refus sans concessions de la duplicité érigé en art politique : lorsque l'Assemblée Constituante se sépara le 30 septembre 1791, La foule massée à la sortie n'eut d'yeux que pour deux députés : "l'incorruptible" Robespierre et le "vertueux" Pétion, eux seuls, avaient terminé leur carrière sans compromission. Robespierre abandonna volontairement sa fonction officielle dont la Constituante avait décidé, à son instigation, que les ses membres ne pourraient siéger dans l'Assemblée Législative appelée à lui succéder. C'est là que réside la magistère dans le caractère de Robespierre.
Je me joins à l'avis de Baptiste. J'admire Robespierre pour sa droiture, son opiniâtreté et sa probité. Je suis navré de vous contredire Gertrude, vous parlez avec vos vieilles caricatures, je ne cherche pas à le glorifier mais à rétablir la vérité. La Révolution ne changera pas l'avocat de province dont Robespierre conservera les manières jusqu'à la puissance, rien ne pourra le faire renoncer à la rigueur de son emploi et de la méticulosité de son apparence, il n'y a aucune artifice chez Robespierre : lorsque la Convention se peuplera de sans-culottes et bonnets phrygiens, il continuera à arborer cravate et perruque poudrée. C'est pourtant dans cet homme-là que l'esprit de la Révolution s'incarnera.
Il reste fidèle à la même stratégie : le refus sans concessions de la duplicité érigé en art politique : lorsque l'Assemblée Constituante se sépara le 30 septembre 1791, La foule massée à la sortie n'eut d'yeux que pour deux députés : "l'incorruptible" Robespierre et le "vertueux" Pétion, eux seuls, avaient terminé leur carrière sans compromission. Robespierre abandonna volontairement sa fonction officielle dont la Constituante avait décidé, à son instigation, que les ses membres ne pourraient siéger dans l'Assemblée Législative appelée à lui succéder. C'est là que réside la magistère dans le caractère de Robespierre.
Aquila- Maire
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Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Salut,
Concernant la pensée démocratique de Robespierre tout dépend sur quel échelon nous nous plaçons.
Je ne crache pas totalement sur lui, et que je pense, plus que quiconque, qu'un homme n'est jamais totalement mauvais. On peut toujours trouver de bons côtés chez n'importe quelle personne. A propos d'exportation de la République, il était visionnaire et avant-gardiste par rapport aux autres révolutionnaires.
Contrairement à Bonaparte, nous savons bien que Robespierre disait qu'il ne fallait pas exporter la République ou la liberté les armes à la main !
Sur d'autres sujets, les idées de Robespierre paraissent généreuses, humanistes, fort belles sur le papier. On pourrait penser d'ailleurs du communisme avant l'heure, une espèce de brouillon des idées qui surgiront plus tard.
Mais le gros problème c'est l'application. Démontrez -nous que Robespierre n'était pas à l'origine de multiples executions capitales ?
En attendant voilà la vision que j'en ai de lui, c'est quelqu'un de supérieurement intelligent, honnète, certain de la justesse de sa cause et prêt à faire le bonheur de l'humanité meme si l'humanité n'est pas d'accord...
Qu'il y ait eu des personnages pires que lui n'est pas plus une excuse, c'était lui la tete du système!!!
Concernant la pensée démocratique de Robespierre tout dépend sur quel échelon nous nous plaçons.
Je ne crache pas totalement sur lui, et que je pense, plus que quiconque, qu'un homme n'est jamais totalement mauvais. On peut toujours trouver de bons côtés chez n'importe quelle personne. A propos d'exportation de la République, il était visionnaire et avant-gardiste par rapport aux autres révolutionnaires.
Contrairement à Bonaparte, nous savons bien que Robespierre disait qu'il ne fallait pas exporter la République ou la liberté les armes à la main !
Sur d'autres sujets, les idées de Robespierre paraissent généreuses, humanistes, fort belles sur le papier. On pourrait penser d'ailleurs du communisme avant l'heure, une espèce de brouillon des idées qui surgiront plus tard.
Mais le gros problème c'est l'application. Démontrez -nous que Robespierre n'était pas à l'origine de multiples executions capitales ?
En attendant voilà la vision que j'en ai de lui, c'est quelqu'un de supérieurement intelligent, honnète, certain de la justesse de sa cause et prêt à faire le bonheur de l'humanité meme si l'humanité n'est pas d'accord...
Qu'il y ait eu des personnages pires que lui n'est pas plus une excuse, c'était lui la tete du système!!!
ange pitou- Commandant de La garde Nationale
- Nombre de messages : 88
Paris : Paris 7e
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Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Mais oui, mais oui, Monsieur Robespierre est tellement probe qu'il a fait assassiner froidement son meilleur ami d'enfance du lycée Louis-le-Grand, Camille Desmoulins.
François- Député
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Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Bonsoir Baptiste,
Merci d'avoir ouvert un nouveau débat. Robespierre ne laisse personne indifférent, comme Ange pitou, je garde un jugement mitigé sur ce personnage, il est indiscutablement honnête et droit, j'en ai déjà débattu sur ce sujet sur un autre topic avec Gracchus babeuf. Je respecte ses convictions bien que je sois pro-girondine, mais le côté fanatique ne passe pas. Je reviendrai plus tard pour bien développé sur Robespierre.
Merci à vous tous d'avoir participé.
Bonne soirée.
Merci d'avoir ouvert un nouveau débat. Robespierre ne laisse personne indifférent, comme Ange pitou, je garde un jugement mitigé sur ce personnage, il est indiscutablement honnête et droit, j'en ai déjà débattu sur ce sujet sur un autre topic avec Gracchus babeuf. Je respecte ses convictions bien que je sois pro-girondine, mais le côté fanatique ne passe pas. Je reviendrai plus tard pour bien développé sur Robespierre.
Merci à vous tous d'avoir participé.
Bonne soirée.
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Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Bonsoir à tous;) ,
J'ai lu les arguments pro et contre sur Robespierre, et des arguments pro, il n'y en a vraiment beaucoup ici notamment sur son incorruptibilité et son peu d'intérêt pour les biens matériels, plutôt rares dans les cercles révolutionnaires.
Ce que j' appelle les "nobles idées" de Robespierre sont liées à son universalisme. Il a combattu pour le suffrage universel au nom de l'égalité de tous les hommes dans l'accès aux droits politiques, pour l'égalité devant la justice, contre la peine de mort, pour les droits des exclus de l'époque, des bâtards, des comédiens (que l'Ancien Régime excluait de la vie sociale), de soldats déserteurs..etc. Il a réclamé le droit de tous, sans distinction de statut social, à l'assistance, à l'instruction, au bonheur, et déclaré que la but de la société était que chacun puisse "développer toutes ses facultés"... Etc.
Et le fait qu'il ait, durant quelques mois, en contexte de guerre, adhéré (sans le diriger contrairement à ce qu'on croit souvent) à un régime d'exception qui mettait une partie de ces droits entre parenthèses n'autorise pas à nier la noblesse de ses combats antérieurs.
Quant à la question de l"humilité", je suis du même avis qu'Aquila. Je crois que vos doutes viennent d'un malentendu. Robespierre n'était pas particulièrement "humble" : il était même affligé d'un certain narcissisme (à nuancer, car il a surtout parlé de lui-même en réponse à des attaques de ses adversaires). Ce à quoi Robespierre faisait allusion, c'est à la modestie et à l'austérité de sa vie quotidienne (en quoi il ne se distingue pas, d'ailleurs, d'autres révolutionnaires comme Saint-Just, Billaud, etc.). Il n'y a pas de raison de penser qu'il y ait eu un calcul de sa part : il avait vécu exactement de la même façon avant la Révolution, et à l'époque même, aucun usage politique n'a été fait de sa façon de vivre, sauf par ses adversaires pour se moquer de lui. C'était tout bêtement une question de caractère.
En ce qui concerne la question sur la guerre, dans ce discours, l'incorruptible a eu une vision future sur la trahison des généraux ( Dumouriez entre autres), Je vous laisse en juger par vous même :
"La guerre est toujours le premier vœu d’un gouvernement puissant qui veut devenir plus puissant encore. Je ne vous dirai pas que c’est pendant la guerre que le ministère achève d’épuiser le peuple et de dissiper les finances, qu’il couvre d’un voile impénétrable ses déprédations et ses fautes ; je vous parlerai de ce qui touche plus directement encore le plus cher de nos intérêts. C’est pendant la guerre que le pouvoir exécutif déploie la plus redoutable énergie, et qu’il exerce une espèce de dictature qui ne peut qu’effrayer la liberté naissante ; c’est pendant la guerre que le peuple oublie les délibérations qui intéressent essentiellement ses droits civils et politiques pour ne s’occuper que des événements extérieurs, qu’il détourne son attention de ses législateurs et de ses magistrats pour attacher tout son intérêt et toutes ses espérances à ses généraux et à ses ministres, ou plutôt aux généraux et aux ministres du pouvoir exécutif. C’est pour la guerre qu’ont été combinées, par des nobles et par des officiers militaires, les dispositions trop peu connues de ce code nouveau qui, dès que la France est censée en état de guerre livre la police de nos villes frontières aux commandants militaires, et fait taire devant eux les lois qui protègent les droits des citoyens. C’est pendant la guerre que la même loi les investit du pouvoir de punir arbitrairement les soldats. C’est pendant la guerre que l’habitude d’une obéissance passive, et l’enthousiasme trop naturel pour les chefs heureux, fait, des soldats de la patrie, les soldats du monarque ou de ses généraux. Dans les temps de troubles et de factions, les chefs des armées deviennent les arbitres du sort de leur pays, et font pencher la balance en faveur du parti qu’ils ont embrassé. Si ce sont des Césars ou des Cromwells, ils s’emparent eux-mêmes de l’autorité. Si ce sont des courtisans sans caractère, nuls pour le bien, mais dangereux lorsqu’ils veulent le mal, ils reviennent déposer leur puissance aux pieds de leur maître, et l’aident à reprendre un pouvoir arbitraire, à condition d’être ses premiers valets. "
Cordialement,
Baptiste
J'ai lu les arguments pro et contre sur Robespierre, et des arguments pro, il n'y en a vraiment beaucoup ici notamment sur son incorruptibilité et son peu d'intérêt pour les biens matériels, plutôt rares dans les cercles révolutionnaires.
Ce que j' appelle les "nobles idées" de Robespierre sont liées à son universalisme. Il a combattu pour le suffrage universel au nom de l'égalité de tous les hommes dans l'accès aux droits politiques, pour l'égalité devant la justice, contre la peine de mort, pour les droits des exclus de l'époque, des bâtards, des comédiens (que l'Ancien Régime excluait de la vie sociale), de soldats déserteurs..etc. Il a réclamé le droit de tous, sans distinction de statut social, à l'assistance, à l'instruction, au bonheur, et déclaré que la but de la société était que chacun puisse "développer toutes ses facultés"... Etc.
Et le fait qu'il ait, durant quelques mois, en contexte de guerre, adhéré (sans le diriger contrairement à ce qu'on croit souvent) à un régime d'exception qui mettait une partie de ces droits entre parenthèses n'autorise pas à nier la noblesse de ses combats antérieurs.
Quant à la question de l"humilité", je suis du même avis qu'Aquila. Je crois que vos doutes viennent d'un malentendu. Robespierre n'était pas particulièrement "humble" : il était même affligé d'un certain narcissisme (à nuancer, car il a surtout parlé de lui-même en réponse à des attaques de ses adversaires). Ce à quoi Robespierre faisait allusion, c'est à la modestie et à l'austérité de sa vie quotidienne (en quoi il ne se distingue pas, d'ailleurs, d'autres révolutionnaires comme Saint-Just, Billaud, etc.). Il n'y a pas de raison de penser qu'il y ait eu un calcul de sa part : il avait vécu exactement de la même façon avant la Révolution, et à l'époque même, aucun usage politique n'a été fait de sa façon de vivre, sauf par ses adversaires pour se moquer de lui. C'était tout bêtement une question de caractère.
En ce qui concerne la question sur la guerre, dans ce discours, l'incorruptible a eu une vision future sur la trahison des généraux ( Dumouriez entre autres), Je vous laisse en juger par vous même :
"La guerre est toujours le premier vœu d’un gouvernement puissant qui veut devenir plus puissant encore. Je ne vous dirai pas que c’est pendant la guerre que le ministère achève d’épuiser le peuple et de dissiper les finances, qu’il couvre d’un voile impénétrable ses déprédations et ses fautes ; je vous parlerai de ce qui touche plus directement encore le plus cher de nos intérêts. C’est pendant la guerre que le pouvoir exécutif déploie la plus redoutable énergie, et qu’il exerce une espèce de dictature qui ne peut qu’effrayer la liberté naissante ; c’est pendant la guerre que le peuple oublie les délibérations qui intéressent essentiellement ses droits civils et politiques pour ne s’occuper que des événements extérieurs, qu’il détourne son attention de ses législateurs et de ses magistrats pour attacher tout son intérêt et toutes ses espérances à ses généraux et à ses ministres, ou plutôt aux généraux et aux ministres du pouvoir exécutif. C’est pour la guerre qu’ont été combinées, par des nobles et par des officiers militaires, les dispositions trop peu connues de ce code nouveau qui, dès que la France est censée en état de guerre livre la police de nos villes frontières aux commandants militaires, et fait taire devant eux les lois qui protègent les droits des citoyens. C’est pendant la guerre que la même loi les investit du pouvoir de punir arbitrairement les soldats. C’est pendant la guerre que l’habitude d’une obéissance passive, et l’enthousiasme trop naturel pour les chefs heureux, fait, des soldats de la patrie, les soldats du monarque ou de ses généraux. Dans les temps de troubles et de factions, les chefs des armées deviennent les arbitres du sort de leur pays, et font pencher la balance en faveur du parti qu’ils ont embrassé. Si ce sont des Césars ou des Cromwells, ils s’emparent eux-mêmes de l’autorité. Si ce sont des courtisans sans caractère, nuls pour le bien, mais dangereux lorsqu’ils veulent le mal, ils reviennent déposer leur puissance aux pieds de leur maître, et l’aident à reprendre un pouvoir arbitraire, à condition d’être ses premiers valets. "
Cordialement,
Baptiste
Dumouriez le traitre- Citoyen
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Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
LOL
Un certain nombre d'arguments pro, comme celui de la modestie de Robespierre, semblent difficile à soutenir sur la base des données biographiques connues. Cet homme, autour de qui s'esquissait un culte de la personnalité peu avant sa mort, orgueilleux de sa supériorité intellectuelle, jaloux de ses succès de tribun et de son emprise d'idéologue sur les foules au point qu'il supportait très mal les succès des autres orateurs en assemblées (une jalousie de Vergniaud par ex), avait un ego démesuré. Ses protestations d'humilité façon 'romaine' sont une fausse modestie toute de façade !!!! Suspect
Meme si Robespierre et sa fraction faisaient profession de défendre le peuple, quasiment toutes les mesures qu'ils ont prises ont eu un effet inverse, calamiteux en particulier sur le plan de l'économie, dont les fonctionnements spécifiques lui échappaient totalement !!!!! Suspect
Tenez, une anecdote lue dans la dernière biographie de Robespierre illustrant l'absurdité de nombre de condamnations de pauvres gens par les tribunaux révolutionnaires !!!
Un exemple : Un imprimeur de 68 ans travaillant pour divers clients, en particulier imprimant des textes officiels, était tombé malade et avait du laisser la composition typographique des textes a un sémi illéttré. Celui-ci avait imprimé un texte officiel avec une faute suivante :
"l'an II de la Republique une et INVISIBLE "
Le malheureux imprimeur fut guillotiné...
Un certain nombre d'arguments pro, comme celui de la modestie de Robespierre, semblent difficile à soutenir sur la base des données biographiques connues. Cet homme, autour de qui s'esquissait un culte de la personnalité peu avant sa mort, orgueilleux de sa supériorité intellectuelle, jaloux de ses succès de tribun et de son emprise d'idéologue sur les foules au point qu'il supportait très mal les succès des autres orateurs en assemblées (une jalousie de Vergniaud par ex), avait un ego démesuré. Ses protestations d'humilité façon 'romaine' sont une fausse modestie toute de façade !!!! Suspect
Meme si Robespierre et sa fraction faisaient profession de défendre le peuple, quasiment toutes les mesures qu'ils ont prises ont eu un effet inverse, calamiteux en particulier sur le plan de l'économie, dont les fonctionnements spécifiques lui échappaient totalement !!!!! Suspect
Tenez, une anecdote lue dans la dernière biographie de Robespierre illustrant l'absurdité de nombre de condamnations de pauvres gens par les tribunaux révolutionnaires !!!
Un exemple : Un imprimeur de 68 ans travaillant pour divers clients, en particulier imprimant des textes officiels, était tombé malade et avait du laisser la composition typographique des textes a un sémi illéttré. Celui-ci avait imprimé un texte officiel avec une faute suivante :
"l'an II de la Republique une et INVISIBLE "
Le malheureux imprimeur fut guillotiné...
Gertrude- Commandant de La garde Nationale
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Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Salut Gertrude !
Ça me fait doucement rire de lire autant d'inepties sur Robespierre, le saint ! ! Heureusement que tu apportes une note cocasse pour stopper cette farce !! Ou as-tu déniché cette anecdote sur l'imprimeur illettré ? ?
J'ai rigolé à me tenir les cotes. Jamais entendu parler de cette pauvre victime de l'incorruptible ! !
Ça me fait doucement rire de lire autant d'inepties sur Robespierre, le saint ! ! Heureusement que tu apportes une note cocasse pour stopper cette farce !! Ou as-tu déniché cette anecdote sur l'imprimeur illettré ? ?
J'ai rigolé à me tenir les cotes. Jamais entendu parler de cette pauvre victime de l'incorruptible ! !
François- Député
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Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Gertrude, vous avez repris les clichés tenaces d'un Robespierre despote, mais ça ne fait rien, cela fait partie de sa légende noire. Il en demeure qu'il suscite toujours une fascination malgré une abondance de détracteurs qui ternissent son image, il continuera à faire parler de lui.
Merci Baptiste pour cet exposé intéressant. Le plus frappant chez Robespierre est l'intuition très sûre qu'il eut dès le début, d'où sa conduite irréprochable, il devinait qu'en marchant droit, sans jamais dévier, il récolterait les honneurs posthumes. Un trait le distingue des autres, il voyait loin : le double jeu de Lafayette et la trahison du général Dumouriez. A la constituante, d'emblée, il endossa l'habit du défenseur des principes "sacrés" de la sentinelle vigilante postée sur le chemin des constituants pour les rappeler, au moindre écart, au respect de l'égalité des droits et de la souveraineté nationale qu'ils avaient juré de faire triompher.
Dès la création du Club des Jacobins en novembre 1789, il en fut l'un des membres les plus assidus et les plus influents, c'est là qu'il acquit la réputation et le redoutable pouvoir d'opinion qui finalement forcèrent les constituants sinon à le suivre, du moins à l'écouter sans l'interrompre. Robespierre était coriace surtout dans l'adversité, Mirabeau dirait à son sujet "qu'il irait loin car il croit à tout ce qu'il dit" ; aux Jacobins comme plus tard à la Convention, il soutient de furieuses batailles, sans jamais s'avouer vaincu. Une seule fois, il fléchit, le 8 thermidor ! Brissot, railleur, dit un jour que Robespierre était un "dictateur à l'eau de rose " mais ni les railleries ni les attaques de la Gironde ne le furent changer sa ligne de conduite, parce que sa force se résidait dans l'intuition qu'il eut.
Merci Baptiste pour cet exposé intéressant. Le plus frappant chez Robespierre est l'intuition très sûre qu'il eut dès le début, d'où sa conduite irréprochable, il devinait qu'en marchant droit, sans jamais dévier, il récolterait les honneurs posthumes. Un trait le distingue des autres, il voyait loin : le double jeu de Lafayette et la trahison du général Dumouriez. A la constituante, d'emblée, il endossa l'habit du défenseur des principes "sacrés" de la sentinelle vigilante postée sur le chemin des constituants pour les rappeler, au moindre écart, au respect de l'égalité des droits et de la souveraineté nationale qu'ils avaient juré de faire triompher.
Dès la création du Club des Jacobins en novembre 1789, il en fut l'un des membres les plus assidus et les plus influents, c'est là qu'il acquit la réputation et le redoutable pouvoir d'opinion qui finalement forcèrent les constituants sinon à le suivre, du moins à l'écouter sans l'interrompre. Robespierre était coriace surtout dans l'adversité, Mirabeau dirait à son sujet "qu'il irait loin car il croit à tout ce qu'il dit" ; aux Jacobins comme plus tard à la Convention, il soutient de furieuses batailles, sans jamais s'avouer vaincu. Une seule fois, il fléchit, le 8 thermidor ! Brissot, railleur, dit un jour que Robespierre était un "dictateur à l'eau de rose " mais ni les railleries ni les attaques de la Gironde ne le furent changer sa ligne de conduite, parce que sa force se résidait dans l'intuition qu'il eut.
Cyril- Administrateur
- Nombre de messages : 120
Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Citoyen François, Lol excellent votre réponse. L'anecdote se trouve sur un bio de Robespierre, je vous mettrais les références en MP
@@ Cyril et Dumouriez, vos réponses me satisfaites car elles prouvent beaucoup de choses...
Mon intervention s'arrêtera donc là, et vous serez plus à votre aise intellectuellement avec des personnes qui partagent vos idées !!!!
Je finirai juste en disant que les soit disant détracteurs de Robespierre ne peuvent pas tous inventer des choses sur lui, il y a quand même des vérités qui sont, je crois, difficiles à admettre pour ceux qui vouent une admiration sans borne à ce personnage, si c'est ce que vous voulez faire avec Robespierre, alors je vous laisse vous amusez ensembles. Sans rancune !!!!
@@ Cyril et Dumouriez, vos réponses me satisfaites car elles prouvent beaucoup de choses...
Mon intervention s'arrêtera donc là, et vous serez plus à votre aise intellectuellement avec des personnes qui partagent vos idées !!!!
Je finirai juste en disant que les soit disant détracteurs de Robespierre ne peuvent pas tous inventer des choses sur lui, il y a quand même des vérités qui sont, je crois, difficiles à admettre pour ceux qui vouent une admiration sans borne à ce personnage, si c'est ce que vous voulez faire avec Robespierre, alors je vous laisse vous amusez ensembles. Sans rancune !!!!
Gertrude- Commandant de La garde Nationale
- Nombre de messages : 94
Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Gertrude et François,
Oh vous savez, il n'est pas question de convaincre qui que ce soit (et surtout pas vous deux! ), juste de discuter en confrontant des points de vue. Les forums ne sont pas des espaces de propagande.
Pardonnez-moi si je vous vexe, mais vous le cherchez
Je partage entièrement le point de vue de Cyril qui a su si bien décrire une vérité! Juste une vérité!
Je vous réponds très rapidement sur la question de la Terreur, sans espérer d'ailleurs, rassurez-vous encore une fois, le moins du monde vous convaincre de quoi que ce soit, mais simplement d'apporter un ajout sur ce que Cyril a déjà exposé : Le rôle de Robespierre dans le gouvernement d'exception de l'An II est indéniable, et sa responsabilité dans certains excès répressifs existe. Mais Robespierre n'a pas été le fondateur du système : ses lois et ses institutions sont le fait d'autres acteurs de la période, qu'il serait absurde de considérer comme ses satellites. Je ne prends que quelques exemples : Cambacérès fut l'homme de la première législation d'exception, celle du 19 mars 93, Danton celui du Tribunal Révolutionnaire ; quant à la loi du 14 frimaire an II, qui institue le "gouvernement révolutionnaire" ultra centralisé et terroriste, elle fut votée sur un rapport de Billaud-Varennes -et ne me dites pas que Cambacérès, Danton ou Billaud étaient des "robespierristes", sinon cette facétie supplémentaire de votre part va me valoir de côtes fêlées à force de rire...
En ce qui concerne l'exercice du pouvoir révolutionnaire, là encore il faut faire attention aux légendes. Robespierre n'en a jamais été la "tête", c'est une invention thermidorienne (il existe d'ailleurs de très bons livres, récents, sur la constitution de cette légende) : il était membre d'un des deux comités de gouvernement, dont chacun comptait douze membres. Il ne possédait aucune majorité au sein de l'un de ces comités. Il ne dominait pas non plus le Tribunal Révolutionnaire, dont l'accusateur public, Fouquier-Tinville, était son ennemi déclaré. Il avait bien sûr du pouvoir, surtout à la Convention, (sans la dominer néanmoins), et il a soutenu un certain nombre de violences dont il se trouve en partie responsable : mais la dictature de l'An II est indéniablement une dictature collective, au sein de laquelle sa responsabilité est grande, en bien comme en mal d'ailleurs, mais toujours partagée. De toute façon ses responsabilités dans la Terreur ne retirent rien, je le répète, à la validité et à l'éventuelle modernité de ses idéaux!
Cordialement,
Baptiste
Oh vous savez, il n'est pas question de convaincre qui que ce soit (et surtout pas vous deux! ), juste de discuter en confrontant des points de vue. Les forums ne sont pas des espaces de propagande.
Pardonnez-moi si je vous vexe, mais vous le cherchez
Je partage entièrement le point de vue de Cyril qui a su si bien décrire une vérité! Juste une vérité!
Je vous réponds très rapidement sur la question de la Terreur, sans espérer d'ailleurs, rassurez-vous encore une fois, le moins du monde vous convaincre de quoi que ce soit, mais simplement d'apporter un ajout sur ce que Cyril a déjà exposé : Le rôle de Robespierre dans le gouvernement d'exception de l'An II est indéniable, et sa responsabilité dans certains excès répressifs existe. Mais Robespierre n'a pas été le fondateur du système : ses lois et ses institutions sont le fait d'autres acteurs de la période, qu'il serait absurde de considérer comme ses satellites. Je ne prends que quelques exemples : Cambacérès fut l'homme de la première législation d'exception, celle du 19 mars 93, Danton celui du Tribunal Révolutionnaire ; quant à la loi du 14 frimaire an II, qui institue le "gouvernement révolutionnaire" ultra centralisé et terroriste, elle fut votée sur un rapport de Billaud-Varennes -et ne me dites pas que Cambacérès, Danton ou Billaud étaient des "robespierristes", sinon cette facétie supplémentaire de votre part va me valoir de côtes fêlées à force de rire...
En ce qui concerne l'exercice du pouvoir révolutionnaire, là encore il faut faire attention aux légendes. Robespierre n'en a jamais été la "tête", c'est une invention thermidorienne (il existe d'ailleurs de très bons livres, récents, sur la constitution de cette légende) : il était membre d'un des deux comités de gouvernement, dont chacun comptait douze membres. Il ne possédait aucune majorité au sein de l'un de ces comités. Il ne dominait pas non plus le Tribunal Révolutionnaire, dont l'accusateur public, Fouquier-Tinville, était son ennemi déclaré. Il avait bien sûr du pouvoir, surtout à la Convention, (sans la dominer néanmoins), et il a soutenu un certain nombre de violences dont il se trouve en partie responsable : mais la dictature de l'An II est indéniablement une dictature collective, au sein de laquelle sa responsabilité est grande, en bien comme en mal d'ailleurs, mais toujours partagée. De toute façon ses responsabilités dans la Terreur ne retirent rien, je le répète, à la validité et à l'éventuelle modernité de ses idéaux!
Cordialement,
Baptiste
Dumouriez le traitre- Citoyen
- Nombre de messages : 11
Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Gertrude a écrit:
Je finirai juste en disant que les soit disant détracteurs de Robespierre ne peuvent pas tous inventer des choses sur lui, il y a quand même des vérités qui sont, je crois, difficiles à admettre pour ceux qui vouent une admiration sans borne à ce personnage, si c'est ce que vous voulez faire avec Robespierre, alors je vous laisse vous amusez ensembles. Sans rancune !!!!
Mais non voyons, Gertrude, Robespierre ne fut pas un monstre, il voulait l'égalité pour tous, il renonça à sa fonction officielle dans le but de donner l'accès au pouvoir aux girondins, mais lors de son retour en novembre 1791, il trouva la situation changée. Les girondins, confortablement installés, s'en servaient comme d'un levier pour entrainer l'Assemblée Législative dans une politique de surenchère tous azimuts : La Guerre ! Un moment hésitant, Robespierre finit par flairer les ambitions démesurées de la Gironde, il dénonça dès lors inlassablement les vues ambitieuses de leur chef, Brissot. S'il voyait juste, il n'en allait pas moins, et pour la première fois, à contre-courant de l'opinion. La défaite des armées françaises au printemps de 1792 vint à son secours, elle conforta sa réputation de lucidité et jeta le soupçon sur les Girondins qui avaient embrassé le parti de la guerre.
@ Baptiiste,
Je valide complétement votre réponse. Merci !
Aquila- Maire
- Nombre de messages : 53
Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Aquila a écrit:
les vues ambitieuses de leur chef, Brissot.!
Lesquelles ? Brissot vivait-il dans l'opulence comme Danton ? Il n'avait que 3 chemises dont sa femme, la pauvre Félicité, raccommodait sans cesse, tu appelles cela de l'ambition ?? Il le disait dans ses mémoires, qu'il a dû écrire tous les jours pour manger à sa faim, le pauvre Brissot ne mérite pas qu'on le calomnie à ce point !![/quote]
Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Dumouriez le traitre a écrit:
Ce que j' appelle les "nobles idées" de Robespierre sont liées à son universalisme. Il a combattu pour le suffrage universel au nom de l'égalité de tous les hommes dans l'accès aux droits politiques, pour l'égalité devant la justice, contre la peine de mort,
Baptiste
Pour quelqu'un qui militait contre la peine de mort, c'était pourtant pendant son ascension que la guillotine tournait du matin au soir !! Impressionnant !!
François- Député
- Nombre de messages : 275
Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Bart a écrit:Aquila a écrit:
les vues ambitieuses de leur chef, Brissot.!
Lesquelles ? Brissot vivait-il dans l'opulence comme Danton ? Il n'avait que 3 chemises dont sa femme, la pauvre Félicité, raccommodait sans cesse, tu appelles cela de l'ambition ?? Il le disait dans ses mémoires, qu'il a dû écrire tous les jours pour manger à sa faim, le pauvre Brissot ne mérite pas qu'on le calomnie à ce point !!
La majorité des historiens s'accordent à dire que la France ne déclara pas la guerre au roi de Bohême et de Hongrie le 20 avril 1792 sous la menace extérieure, mais imposa une guerre voulue par les révolutionnaires. Le risque d'agression était quasiment nul, personne ne l'ignorait pas même les Feuillants ni le roi. Brissot entendait s'engager la Révolution dans l'aventure d'une guerre et exporter les principes uniquement pour s'enrichir.
Pendant que son journal dénonçait l'armement des puissances et qu'à l'Assemblé il envoya une campagne belliciste, il écrivait à son beau-frère établi aux Etats-Unis que les risques d'agression étaient nuls : « ainsi, ajouta-t-il, nous n'avons rien à craindre du dehors. Cela peut nous encourager à acquérir et à nous fixer ici », en l'occurrence à l'Abbaye de Mortemer dénichée par Lanthenas, estimée à 400 000 livres, où Brissot et ses amis (les Roland) pourraient réaliser leur ancien projet de fonder une colonie d'agriculteurs philosophes. Brissot, chef de la Gironde, engageait la France dans une guerre qui durera 23 ans pour les 400 000 livres.
Aquila- Maire
- Nombre de messages : 53
Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Tu veux dire qu'il a entrainé la France dans une guerre pour acquérir Sainte-Radegonde ?
Honteux !!!
Honteux !!!
Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Bart a écrit:Tu veux dire qu'il a entrainé la France dans une guerre pour acquérir Sainte-Radegonde ?
Honteux !!!
Je partage l'avis d'Aquila quant à la "probité" du chef de la Gironde. J'ajouterai également à cela que Brissot, qui affectait une modestie puritaine plus qu’il n’avait le droit de le faire, n'en reste pas moins un vil parvenu. Pour rappel, celui-ci, avant la Révolution, toujours famélique, avait été aux gages des libellistes français d’Angleterre. Il avait eu, comme tous les gens de lettres de l’époque, quelque affaire d’indélicatesse ! Pensez-vous vraiment qu'il était vêtu d'une probité la plus pure ?
Dumouriez le traitre- Citoyen
- Nombre de messages : 11
Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
LOL Aquila, je validement entièrement ton avis, 400 000 livres, le mot a un sens. Par ailleurs, comme le souligne Baptiste, avant la Révolution Brissot évoluait dans le milieu peu recommandable des libellistes et autres pamphlétaires clandestins,et ce n'était pas un hasard que le verbe " Brissoter " a été inventé sous la Révolution, qui signifie " voler " !
A ce propos, Baptiste a mis un discours objectif de Robespierre qui rejoint notre débat au sujet de la gironde et de ses ambitions, vous pouvez le retrouver ici : https://lagironde.forumactif.com/t145-dumouriez-le-traitre
Bonne semiane.
A ce propos, Baptiste a mis un discours objectif de Robespierre qui rejoint notre débat au sujet de la gironde et de ses ambitions, vous pouvez le retrouver ici : https://lagironde.forumactif.com/t145-dumouriez-le-traitre
Bonne semiane.
Cyril- Administrateur
- Nombre de messages : 120
Re: Une facette de la pensée de Robespierre !
Pauvre Brissot, que de médisances sur lui !!
Pourtant il ne possédait que trois chemises dans sa garde robe et auxquelles sa pauvre épouse Felicie les lavait.tant bien que mal pour les rendre propre.. Il ne vivait pas dans l'opulence et était traité de vil ou de flibustier, c'est vraiment très injuste.
Pourtant il ne possédait que trois chemises dans sa garde robe et auxquelles sa pauvre épouse Felicie les lavait.tant bien que mal pour les rendre propre.. Il ne vivait pas dans l'opulence et était traité de vil ou de flibustier, c'est vraiment très injuste.
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