Notes perso sur Louis XVI par Bart

M'ouais le contraire m'aurait étonné !!


" Foutrement vôtre "

Fais gaffe, Condé !! A force d'embrasser le langage outrancier de le Père Duchêne, tu finiras sans-culotte, ce serait triste pour un royaliste qui est plus fan de la Rochejacquelein !!  

Cyril a écrit:tu finiras sans-culotte

Hihihi ta phrase m'a vraiment fait rire !!!    

Ca me rappelle une anecdote, écrite par Madame Roland dans ses mémoires, à propos d'un certain Lazowski. Sous l'Ancien régime, ce bonhomme fut un bon fonctionnaire du roi  : une mise impeccable, arrogant et suffisant, imitant l'aristocrate de base, bref un « gentilhomme » de son temps (sûrement poudré).

Et quand la Révolution arriva, le poste qu'occupait ce monsieur Lazowski étant naturellement supprimé et se retrouvant sans solde, de sorte qu' il se jeta éperdument dans le sans culottisme, braillant plus fort qu'un sans-culotte. Cheveux gras et sale, il revêtit son apparence de  tout ce qu'il y avait de plus abjecte pour le grand bonheur de la Commune.

Mais, je vais laisser la parole à Manon Roland, elle raconte si bien sur  cette anecdote :

«  Je rencontrai dans les bureaux Lazowski, alors élégant, bien coiffé, mis avec soin, arrondissant un peu les épaules, marchant sur le talon, se donnant enfin ce petit air d'importance que les sots d'alors prenaient pour des titres de considération... »

Ca c' était avant la Révolution. Ensuite, elle raconte, comment elle le retrouve pendant la Révolution.

«  L'Assemblée Constituante, ayant renversé  les nobles, supprimé les inspecteurs, ravit à Lozowski sa place et son patron. Il se trouvait sans solde, devint patriote, prit les cheveux gras, brailla dans une section, et se fit sans-culotte..Chez le ministre de l'intérieur où je l'aperçus et pus juger  de son étonnante transformation. Le joli monsieur, à petites grimaces, avait pris la tournure brutale d'un patriote enragé, la face illuminée d'un buveur et l'oeil hagard d'un assasin. »

Voilà ce qu'advient de ce Lazowski ! Mdrr

PTDRR !!!!!!!!!
on dirait la description de Condé. : - )

Merci Bart pour l'anecdote.
Bonne nuit.

Bart, comment elle a lessivé Condé par cette anecdote !
C'est ignoble ! Tu devrais avoir honte !

(héhéhé), j'ai bien rigolé !!!  Ce Lazowski C'est Condé (poudré et tout ).

Bon, blague à part, dis nous un peu mon vieux Condé : alors, qu'est ce qui arrive à ta notice ??? Tu l'as égarée ou bien on te l'a volée ? Remarque par le temps qui court, on ne sait jamais.... tout peut arriver. Mais fais nous signe et vite ! On a hâte de la lire !!

Aquila, ce n'est pas vrai, je n'ai pas fait exprès et Condé le sait, d'ailleurs nous sommes dans un forum des Girondins, et donc l'anecdote tient sa place ici, sauf que dans ton obsession de vouloir ridiculiser Condé, tu y vois un parallèle !! pfff

Aquila a écrit:dis nous un peu mon vieux Condé : alors, qu'est ce qui arrive à ta notice ??? Tu l'as égarée ou bien on te l'a volée ? Remarque par le temps qui court, on ne sait jamais.... tout peut arriver.

LOL on aurait dit une thèse dont il garde jalousement et précieusement. Que veux-tu,  Droit d'auteur oblige, Aquila !

On me dit dans l'oreillette, qu'il parait que c'est Condé qui est derrière ce pseudo rigolo et que faute d'avoir eu le courage de publier la notice sur Saint-Just, il prend un nouvel avatar pour le dénigrer. Une vraie girouette qui retourne sa veste en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Un peu de caractère s'il te plaît !

En effet, je m'y attendais. Je le savais. C'est bien une girouette, ce bon vieux Condé. Que voulez-vous, quand on se force à admirer un personnage historique qu'on déteste (je me demande pourquoi ?Je n'ai jamais compris la raison) et qu'on a pas envie de l'admirer, bah il y a de fortes chances, qu'on finit généralement par le haïr. Si tu réprimes un comportement naturel, le barrage céde tot ou tard et le cataclysme se produit : pseudo ordurier attribué à Saint-Just et le commentaire qui va avec...

Cyril a écrit:Si tu réprimes un comportement naturel, le barrage céde tot ou tard et le cataclysme se produit : pseudo ordurier attribué à Saint-Just et le commentaire qui va avec...

Fort bien vu : des conditions artificielles déclenchent des réactions naturelles. Condé est retourné à son état naturel qui consiste à dénigrer Saint-Just. Au bout du compte tout est rentré dans l'ordre, tout va bien Madame la Marquise, lol.

Pas forcément ! Ca pourrait être simplement un sentiment de répulsion/fascination. Comme Jaurès pour Robespierre.

Bart a écrit:Pas forcément ! Ca pourrait être simplement un sentiment de répulsion/fascination. Comme Jaurès pour Robespierre.

Je n'ai pas trop saisi ce que tu as écrit. Peux-tu être plus explicite ? Où veux-tu en venir ?

Sans prendre la défense de Condé, je voulais dire que peut-être qu'il éprouve à l'endroit de Saint-Just un sentiment de répulsion/fascination comme Jaurès pour Robespierre. Je m'explique, ce n'est pas de l'hypocrisie que d'admirer un personnage tout en l'exécrant, c'est comme une sorte de magnétisme, on peut être fasciné par le personnage tout en détestant ses idées, c'est sans doute ce qui arrive à Condé. Moi-même je suis fascinée par Saint-Just et je déteste le théoricien de la grande terreur qu'il était (et également, celui qui avait envoyé les Girondins à la mort).

J'en avais parlé sur le forum à Gracchus-Babeuf sur une thèse qui aborde sur ce sujet, il s'agit  de Valérie Lecoulant "Jean Jaurès, historien de la Révolution française", personnellement je ne l’ai pas lue, je l’avais relevée dans un ouvrage de l’historien, Antoine Casanova. D’après lui, L’historienne Valérie Lecoulant, soulève le problème de la fascination qu’éprouve Jaurès pour Robespierre. Selon elle, cette fascination n'est en fait autre qu'un "jeu de répulsion-fascination" , je cite "Répulsion parce Jaurès, plus proche de la nature brouillonne et passionnée de Danton, déteste chez Robespierre ce qu’il nomme « la prétention intolérable à l’infaillibilité et l’habitude tyrannique de tout juger sur la mesure de sa propre conscience. Fascination car Jaurès voit en lui l’homme d’une seule idée, capable par la fermeté de sa pensée et de son action de sauver la Révolution".